Fleur de tranchées

27,00  TTC

500 lettres d’un poilu à sa famille et des gravures en couleur d’un peintre aux armées… Soldat au 9e Régiment d’Infanterie d’Agen,
il peint les jours qui s’éternisent sous la mitraille, dans les tranchées
et les hôpitaux. Il participe à toutes les grandes batailles, en Belgique, en Champagne, en Lorraine, à Verdun, dans la Somme…

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  • Auteur: René Charles Andrieu
  • Date de publication: 2008
  • ISBN: 978-2-916043-2-03
  • Spécificités: 288 pages, 23,5 x 16,5 cm, nombreuses illustrations en couleur. Prix : 27 euros
UGS : Fleur de tranchées Catégorie :

Description

Samedi 21 novembre 1914 (Wargemoulin en Argonne)
Ma chère Jeanne,
Je t’écris au coin du feu, sur une petite table ; la cheminée a été finie hier, et le soir nous avons joyeusement pendu la crémaillère.Outre la chaleur qu’elle nous donne, c’est une joie de voir monter la flamme, alors qu’il gèle dehors. Mon intérieur se garnit peu à peu, les trous sont bouchés, plus de courants d’air, et la fenêtre a des carreaux. Un agneau est né cette nuit, il est l’objet de mille soins. Nous l’avons baptisé « Fleur de tranchées », car sa mère a couru pendant deux mois entre les tranchées françaises et allemandes…C’est à la tombée de la nuit, que la vie la plus active commence, car c’est la nuit qu’on fait les plus gros travaux : approvisionnement de projectiles d’artillerie, déplacement de troupes, aussi jusqu’à minuit il y a une série ininterrompue de bruits auxquels s’ajoutent la voix sourde du canon et le crépitement de la fusillade. On s’habitue à cette vie, et si la paix venait, il nous manquerait tout ce tintamarre. Mais la paix ne vient pas encore ; cela dépend de la vitesse des marches de la Russie et les événements seraient précipités si l’Italie se mêlait d’achever l’Autriche. S’il en était ainsi j’aurais des chances d’être pour Pâques à la maison. Autrement ce sera pour la fin 1916…

Plus de 500 lettres ou cartes, trouvés dans une vieille boîte à chaussures, que mon père, René Charles Andrieu, un poilu, a écrites en continue de 1914 à 1919, à ses parents. Il m’a fallu deux ans pour classer, lire, sélectionner et transcrire la plus grande partie de ses missives, que j’ai complétée par des croquis de mon grande oncle, peintre aux armées. En outre j’ai rédigé quelques précis historiques pour tenter de comprendre cette épouvantable tuerie fratricide que fut cette guerre. Voici un témoignage émouvant d’un poilu qui tait ses angoisses et raconte sa vie au 9e Régiment d’Infanterie d’Agen, comme caporal jusqu’au grade de lieutenant, sous la mitraille, dans les tranchées, et les hôpitaux, de la Belgique à Verdun.

Gilbert Andrieu, né en 1934, fils de l’auteur de « Fleur de tranchées – lettres de guerre », a réuni pour vous tous ces écrits et croquis qu’il a récemment retrouvés. Riche d’émotion et d’informations, cet ouvrage vous fait découvrir la vie d’un poilu au jour le jour pendant 6 ans dans un contexte élargi et explicatif de la « Grande Guerre ».

[Il faut souvent lire entre les lignes, la censure militaire et le soucis de l’auteur de préserver sa mère, son père et sa sœur et de donner l’impression que tout va bien, alors que parfois, il se trouve dans les pires situations (Verdun, la Somme etc.). La nourriture, véritable nerf de la guerre et réconfort du combattant, soucis quotidien, y est très présente, comme dans tous les récits des gens ayant combattu longtemps.]

Additional Information

Weight 0,516 kg