Le roi Charles VII a offert à sa favorite Agnès Sorel un véritable trésor en bijoux. Un trésor qu’elle semble avoir mérité de par l’influence positive et les réseaux qu’elle mit en place auprès du souverain.
Les cadeaux du roi de France Charles VII à sa favorite étaient somptueux. En six années de liaison, le roi offrit pour l’équivalent actuel de vingt millions d’euros de bijoux à la belle Agnès Sorel.
Une somme d’autant plus faramineuse que le royaume n’avait pas terminé la guerre contre les Anglais.
Le roi de France comble sa favorite
Le roi offre même des diamants taillés à sa maîtresse ! Il passe outre une loi édictée au 13e siècle par Saint Louis qui ordonnait que les diamants soient réservés aux membres de la famille royale, en raison de leur rareté.
Les diamants venaient à cette époque exclusivement d’Inde.
Charles VII offre à Agnès Sorel :
- une bague en diamants,
- un collier de diamants,
- des colliers en or,
- des perles,
- et d’autres pierres taillées.
Agnès Sorel lance des modes
Outre les bagues et les colliers, on portait à cette époque les bijoux attachés à la ceinture, ou bien sur une résille qui retenait les cheveux. Et comme les pierres taillées étaient rares, très coûteuses, on portait des pierres en cabochon.
Agnès Sorel introduit à la cour de France un raffinement nouveau.
Le roi la couvre de cadeaux : le meilleur linge, les meilleures fourrures… De plus, il lui verse 300 livres de pension.
Agnès Sorel dépense cet argent en s’habillant de façon très élégante. Son ami Jacques Coeur, qui fait commerce jusqu’en Orient, lui fournit des tissus rares.
Agnès Sorel est la première – avec Isabeau de Bavière – à porter des chemises de toile au lieu des inconfortables chemises de laine.
Elle lance des modes :
… “Des robes plus moulantes, brodées de martre ou de zibeline, lacées sur le devant, de manière à dégager les seins et à leur donner du volume, la taille étroite et cambrée”.
Pascal Dubrisay, auteur de “Agnès Sorel, Dame de beauté”
Un modèle de beauté et de luxe
Cette femme de petite noblesse réussit à marquer toute son époque de son empreinte.
Pas seulement par sa beauté et ses parures, mais aussi en réunissant autour du roi Charles VII un cercle d’hommes jeunes et ambitieux, comme Pierre de Brézé, Jacques Coeur, Jean de Maupas… Des hommes dont elle détecte les qualités et l’aide qu’ils pourront apporter au roi.
Elle transforme le triste roi Charles VII, marqué par une enfance traumatisante, en un homme plus ouvert et plus sûr de lui.
Cette influence positive valait-elle ce trésor en bijoux ? Le roi Charles VII a répondu oui.
Pascal Dubrisay est l’auteur de “Charles VII Le Très Victorieux” et de “Agnès Sorel Dame de Beauté”, parus aux Éditions Hugues de Chivré.