Histoire : Charles VII, le petit roi qui a chassé les Anglais de France 

Le règne de Charles VII est celui de la reconquête de la France, occupée en grande partie par les Anglais.

Après un siège qui aura duré sept mois, Orléans est reprise aux Anglais et libérée le 8 mai 1429. L’intervention de Jeanne d’Arc, arrivée fin avril avec vivres et renforts, est déterminante. (c) Gallica

Comment chasser les Anglais qui occupaient la moitié de la France ? Et se concilier le duc de Bourgogne, allié des Anglais ?

Mettre fin à la guerre de Cent Ans a été la grande affaire du règne de Charles VII, un Valois devenu roi de France en 1422 et sacré à Reims en 1429.

« Les Anglais voulaient récupérer tout le royaume d’Aliénor d’Aquitaine, ils s’estimaient légitimes sur ces terres ».

Pascal Dubrisay, auteur de Charles VII, le Très Victorieux.

Orléans, Paris… dans les mains des Anglais

La guerre de Cent Ans n’est pas un affrontement continu entre deux camps, mais une succession de batailles, de villes prises et reprises, de violences, de dévastations et de récoltes brûlées, de massacres… 

Entre 1300 et 1430, la population a diminué de moitié en France et en Angleterre également.

« Charles VII arrive au pouvoir en 1422, pauvre, dans un petit royaume, et sans soutien si ce n’est sa belle-mère Yolande d’Aragon », souligne Pascal Dubrisay.

En 1428, Charles VII tient sa cour entre Tours et Chinon. D’où le surnom de « Petit Roi de Bourges » que reçoit Charles VII.

A proximité, Orléans est depuis peu aux mains des Anglais, ainsi que Paris.

La roue tourne en faveur de Charles VII

Les Anglais contrôlent la Normandie, Paris, le nord de la Loire. En 1428, ils font le siège autour d’Orléans.

Deux événements vont changer le cours de l’histoire : le duc de Bourgogne, allié des Anglais, prend ses distances et se tourne vers les Valois. Jeanne d’Arc galvanise les troupes françaises qui vont reprendre Orléans.

De plus, « Yolande d’Aragon, la belle-mère de Charles VII, a mis de l’argent pour que Charles VII constitue une armée capable de reprendre Orléans. Elle est fière d’avoir marié sa fille à un Valois et depuis les fiançailles du couple, elle soutient le futur Charles VII ».

Pascal Dubrisay, auteur de Charles VII, le Très Victorieux.

Cette première victoire ouvre la voie à d’autres. De ville en ville, Charles VII va desserrer l’étreinte des Anglais. Paris est reprise en 1436.

En 1450, à la fin de son règne, Charles VII renvoie les derniers Anglais chez eux.

Le pays est épuisé par la guerre, mais le sentiment national est fort.

Charles VII s’est enrichi : sa favorite Agnès Sorel lui a présenté des gens influents dont Jacques Cœur. Celui-ci sera le financier du royaume dans la seconde partie de règne de Charles VII, avant d’être arrêté, puis libéré mais sans un sou en poche.

Pascal Dubrisay est l’auteur de « Charles VII Le Très Victorieux » et de « Agnès Sorel Dame de Beauté », parus aux Editions Hugues de Chivré.